Ou l’art de relâcher la pression dans le ventre et de retrouver souffle et clarté…
Il arrive un moment où le corps ne chuchote plus : il crie.
Fatigue récurrente, digestion paresseuse, sommeil fragmenté…
C’est souvent le signe qu’un cap est franchi.
Que le corps demande grâce et qu’il est temps de ralentir, de respirer autrement, de changer de tempo.
Plutôt que d’y répondre avec la fougue de l’urgence, et si on écoutait avec tendresse ce besoin de retour à l’essentiel ?
Voici 3 invitations pour alléger notre feu digestif
et redonner au corps ce dont il a réellement besoin :
de l’espace, de la douceur et du vivant.
1. Revenir à la simplicité vivante :
des aliments choisis, nourrissants et vibrants
Quand le système digestif est saturé, engorgé, épuisé, il est vital de faire le tri dans nos assiettes comme on le ferait dans une valise trop pleine.
Pas de privation, mais un retour au juste, au cru, au vrai.
- Des fruits frais, biologiques et de saison, gorgés de soleil et de vie : leur glucose est un nectar rapidement assimilé, une énergie douce pour les cellules fatiguées.
Pensez aux jus fraîchement extraits, aux couleurs chatoyantes, qui inondent le corps de vitamines et de lumière. - Des bonnes huiles et des gras végétaux : avocat, amandes, noix, huiles vierges de première pression à froid… Nos membranes cellulaires en raffolent, pour plus de fluidité, de régénération et d’élégance intérieure.
- Des protéines faciles à digérer, végétales ou animales choisies : les œufs (blanc cuit, jaune coulant) sont un trésor d’équilibre, tout comme les oléagineux à croquer à l’état brut.
C’est une alimentation consciente et épurée, qui respecte la beauté du vivant et soulage nos organes, notamment le foie, si souvent dépassé.
2. Faire une pause digestive pour libérer l’énergie
L’idée n’est pas de se restreindre, mais de se détoxifier en douceur,
de mettre son feu digestif en pause le temps d’une cure de 21 jours, comme un sabbat pour le ventre.
- éviter les mélanges indigestes : amidon + protéines, fruits + féculents, laitages + fruits…
Ce sont des combinaisons lourdes qui entravent la digestion, génèrent des fermentations, et fatiguent inutilement notre machine interne. - Mettre en veille les aliments trop riches : viandes rouges, amidons cuits à outrance…
Ce sont des carburants d’hiver, pas des compagnons de tous les jours.
L’objectif ?
➤ Alléger le travail du foie, du pancréas, de la vésicule…
➤ Réduire l’inflammation invisible, source de tant de maux silencieux…
➤ Libérer l’énergie vitale, qui pourra alors se consacrer à la régénération, à la clarté mentale, à la joie simple d’être.
3. Offrir au corps des nuits alchimiques et réparatrices
La magie opère la nuit, mais seulement si on lui en donne la possibilité.
Avant 23h, il est temps de s’abandonner au repos, de laisser le corps se régénérer, se nettoyer, se réharmoniser.
Quelques rituels simples pour favoriser cette transition douce :
- un bain de pieds chaud avec du gros sel et quelques gouttes de lavande fine…
- quelques élixirs floraux pour calmer le mental et inviter le cœur au repos…
- une respiration profonde, dans la pénombre, pour s’enraciner et flotter tout à la fois.
Et surtout…
BOUGER ! Car le mouvement est une prière en action
Le corps a besoin de mouvement pour faire circuler, libérer, filtrer, transpirer…
Et rendre la fatigue utile, palpable, concrète.
Une fatigue physique saine remplace avantageusement la fatigue mentale chronique.
En marchant, en dansant, en respirant fort,
- on allège le cerveau,
- on filtre le sang,
- on apaise le cœur.
« Le muscle est le contre-poids du nerf », nous soufflait déjà Edmond Desbonnet.
Et il avait raison.
En résumé
Economiser son énergie digestive, c’est comme réaccorder les cordes d’un instrument trop souvent sollicité.
C’est retrouver le rythme naturel de nos organes,
redonner à notre feu intérieur un souffle doux et maîtrisé,
et faire de chaque repas, de chaque nuit, de chaque pas…
une occasion de renaître à soi.



